lundi 23 janvier 2012

NO TITLE

L'herbe sèche entre les rochers

Souffle «voici l'hiver»

Aux chardons fanés.

J'étais en ville, hier.

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Tournent, tournent dix corneilles

Dessus la terre cuivré,

Oui j'ai passé la veille

sur la route trempée.

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«Il faut apprendre à vivre»

Clamait d'une voix souveraine,

Tandis que je chevauchais ivre

Alcool dedans mes veines.

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Il faut désormais

Bannir rêves d'enfants,

Disait soudain excédé

Croix de bois, croix de fer, aux supplices du vent.

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Mais moi je ne voulais entendre,

Moi qui avait soif d'oubli

Et je courais sans attendre,

Désireux et Impie.

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Chiens errants se promènent

Ils n'ont pas sommeil, en vérité,

Et je frappais à la porte de l'une

Que le temps m'a dérobé.

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Où es-tu parti, grand frère?

Tandis que je dormais,

Je suis orphelin et tu devais m'apprendre

Les mille songes de nuits d’Été.

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Où es-tu parti, grand frère?

En ton heure, tu savais la route,

Tu savais le regard fier,

Moi je me perd, je renonce et je doute.

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Où es-tu parti, grand frère?

Et dans quel hôtel jouez-vous aux cartes?

Parlez-vous de femmes passagères?

Amis de longue date.

**

Moi je pars en voyage,

Et je coucherais ce soir,

Sur les saintes terres d'alpage

Dans les vapeurs ethanifères d'un abri autocar.

**

Il y à foule dans les églises,

Et si vous le lui demandez

Le berger dans sa remise

Aura mille autres histoires à raconter.




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